Guillaume Guéraud - Sans la télé

Publié le par madame-rouge

4ème de couverture :

 

" Tous ses camarades ont la télévision. Pas lui. A cause de sa mère et de son oncle qui jurent que "la télé est un poison qui rend con". Il est le seul de son école et de son quartier à ne pas connaître Goldorak et Dallas. Alors il va au cinéma. Il y voit un rat blanc aux yeux rouges. Il y voit une femme à poil  cracher du sang. Il y voit des samouraïs et des cow-boys et des extraterrestres. De M le Maudit à Scarface, de Federico Fellini à Francis Ford Coppola, de Berlin à Chinatown, Guillaume Guéraud raconte dans cette autobiograpahie les images qui l'ont fait basculer de l'enfance à l'adolescence. Et qui ont nourri tous ses romans précédents."

 

Mots-clés : la télévision, l'école.

 

Mon avis : Décidement, Guillaume Guéraud est un auteur pour la jeunesse qui sort de l'ordinaire. Après "Je mourrai pas gibier", ouvrage qui m'avait plutôt surpris par la violence de certains passages, "Sans la télé" est un petit roman jeunesse qui est lui aussi assez étonnant. Mais ce n'est pas une remarque négative, bien au contraire. Je trouve que c'est un récit intelligent, qui donne à réfléchir sur la pratique de la télévision, surtout de nos jours où l'on ne sait plus trop où donner de la tête avec ces nombreux programmes qui polluent le petit écran. "Sans la télé" raconte l'histoire de l'auteur lui-même, Guillaume Guéraud (notons que ça aussi, c'est plutôt original en littérature de jeunesse) qui n'a pas la télé chez lui car sa famille est contre. Il va alors se rendre plusieurs fois par semaine au cinéma, et développer peu à peu une culture cinématographique assez impressionnante pour un garçon de son âge. Je conseille ce livre aux enfants qui se sentent un peu différents des autres enfants de leur âge ... ça leur prouvera qu'il ne sert à rien de faire comme "tout le monde", et qu'il faut au contraire développer ses différences.

 

Extrait :

 " La télévision est trop petite. Elle réduit les trains à dimension des vers de terre. Alors qu'un écran de cinéma agrandit les chapeaux de cow-boys comme des chapiteaux.

Mes camarades ont peut-être vu la silhouette des tueurs émerger entre les buissons. Moi, je vois des géants vêtus de manteaux poussiéreux aussi longs que des drapeaux.[...] Ils ont peut-être vu son revolver. Moi je vois la bouche de son canon envahir l'écran comme un tunnel dans lequel tous les spectateurs pourraient entrer.

Sûr que ça ne secoue pas de la même façon.

Je suis au collège maintenant, un gros collège de neuf cents élèves. Et je suis encore le seul à ne pas avoir la télévision chez moi. On me considère comme plus que bizarre. Au mieux comme une énigme. Au pire, comme une putain d'anomalie."

 

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